En 2024, une boulangerie française a accueillit 302 clients par jour pour un ticket moyen de 5,92 €. C’est 10 % de panier en plus qu’en 2023. Parallèlement, le marché du snacking pèse 22,3 milliards d’€ et 2,1 milliards de repas servis, tandis que plus d’un e-acheteur sur quatre retire désormais sa commande en click-&-collect d’après le rapport Fevad 2024.
Reste un sujet, votre zone de chalandise n’est plus un simple périmètre de 500 m autour du fournil. Chaque « moment » de l’offre (pain bio, sandwich, retrait web) attire… et éloigne ! Décortiquons comment segmenter ce territoire vivant pour pousser le bon message, au bon endroit, à la bonne heure.
Trois offres, trois comportements de déplacement
Avant de parler cartographie, commençons par observer le rapport entre désir produit et effort kilométrique.
On peut distinguer ici 3 types d’offres liées à 3 profils d’acheteurs différents.
- Pain bio : le « pèlerin conscient ».
54 % des Français achètent actuellement des produits bio au moins une fois par mois ; et nombreux sont prêts à faire 15-20 minutes de route pour un produit perçu plus sain. Résultat : la zone bio s’étire volontiers jusqu’au quartier voisin, voire la périphérie rurale le week-end. - Snacking : le « voisin pressé ».
Le pic de flux se joue entre 11h45 et 13h30, puis un second créneau gagnable entre 13h et 16h pour la viennoiserie et autres douceurs. Ici, 5-7 minutes à pied ou 10 minutes en voiture forment la « zone chaude ». Au-delà, le sandwich se refroidit. - Click-&-collect : le « client agenda ».
Toujours selon la Fevad, 25 % des cyberacheteurs préfèrent le retrait magasin pour éviter les files d’attente. Leur parcours se décide en ligne ; la distance devient secondaire si un parking ou une stationnement minute est garanti.
Bien sûr, un même client peut apparaître dans trois périmètres différents au fil de la journée.
Cartographiez les heures de pointe grâce aux données mobiles
Avant de dessiner des cercles pour déterminer votre zone de chalandise, regardez vos courbes.
La plupart des flux anonymisés confirment trois vagues quotidiennes : 7h-9h (petit dej + boulot), 12h-14h (déj’), 16h-18h (goûter des enfants + retrait click-&-collect).
On constate que le nuage matinal vient du micro-quartier, alors que celui de 17 h s’étire jusqu’aux communes voisines, porté par les retours d’école et la promesse de commandes prêtes en quinze minutes.
Cette lecture horaire prime sur le compas car, encore une fois, un même client peut pousser la porte de votre boulangerie plusieurs fois dans la journée.
Au passage, 2 chiffres à retenir ici :
- 41 % des Français déclarent consommer le pain surtout au petit-déjeuner.
- Le snacking représente plus de 50 % des passages en caisse sur la tranche horaire du midi.
« En géomarketing, le temps reflète mieux la contrainte qu’aura le consommateur ; les isochrones offrent donc la vision la plus réaliste d’un périmètre d’attraction. »
Segmentez la zone de chalandise par offre produit
Chaque offre produit déclenche un parcours et un rayon spécifique. Comprendre ces dynamiques est la première clé pour découper intelligemment et efficacement votre territoire.
Le périmètre « pain bio » : rayon de confiance à 2 km
Le consommateur bio accepte la distance mais reste fidèle. Ciblez :
- Quartiers CSP+ (selon l’Agence Bio, les diplômés Bac +4 sont deux fois plus consommateurs réguliers de bio que la moyenne).
- Marchés hebdo : les stands bio génèrent un flux que vous pouvez capter via flyers ou géofencing le samedi matin.
Le périmètre « snacking » : couloir de 10 minutes à pied
Vos actifs : écoles, bureaux, arrêts bus. Ici la promesse est vitesse, un panneau lumineux indiquant « file d’attente < 2 min » ou un QR-menu en vitrine rassurera le passant affamé.
Le périmètre « click-&-collect » : triangle parking-app-chrono
Ici, la carte des places libres compte plus que la distance. Un partenariat avec la station-service voisine (« Retirez votre flûte bio pendant que vous faites le plein ») peut ancrer le retrait dans la routine.
Branchez assortiment et messages en temps réel
Les smartphones ne font pas lever la pâte, mais ils peuvent faire lever votre CA.
Couplés aux flux mobiles, ils sont capables de déclencher des campagnes ultra-contextuelles (attention au dosage bien entendu) :
- à 6h45, une notification « Baguette Tradition encore chaude » envoyée aux mobiles détectés dans un rayon de 3 km ;
- à 11h30, un SMS « Formule sandwich-cookie 6,50 € » ciblant les bureaux à moins de 700 m ;
- à 16h, un rappel « Votre commande click-&-collect est prête ; parking gratuit 20 min ».
Les plateformes omnicanales avancées intègrent désormais des moteurs IA génératifs qui réécrivent le message en fonction de la météo ou du profil client.
Le tout repose sur un accès en temps réel aux données, priorité signalée par 93 % des décideurs interrogés par Forrester. Autrement dit, sans déclencheur data, votre push reste un pschitt.
« Grâce au bon outil, vous pouvez par exemple déclencher le message quand l’affluence dépasse 70 % de votre capacité comptoir, histoire de lisser la file avant qu’elle ne serpente sur le trottoir. »
Mode d’emploi express – du fournil à l’écran
Avant de définir la moindre zone ou de programmer une campagne, commencez par bâtir un socle de données solide dans votre CRM : origine géographique des clients, rythmes horaires, potentiel socio-démographique.
Ensuite, vous pourrez passer du ticket papier au push géolocalisé, sans vous brûler les ailes.
- Étape 1 : Fixez le référentiel. Géocodez 1 000 tickets ; si 800 proviennent de < 500 m, c’est votre zone snacking, le reste est à conquérir.
- Étape 2 : Superposez les créneaux horaires. Un rayon de 2 km suffit pour le bio samedi matin. Passez à un isochrone 10 min à pied pour la pause-déj et élargissez jusqu’à 5 km en fin de journée pour le click-&-collect.
- Étape 3 : Scorez le potentiel. Croisez revenu médian, densité d’employés de bureau et signaux « mobile passer » (les données de géolocalisation anonymisées qui repèrent les smartphones passant devant votre point de vente sans y entrer ni y rester) pour prédire le CA par segment.
« Avec Mygeomarket, l’analyse de la zone de chalandise est rapide, intuitive et structurée, de la carte jusqu’au plan d’action. »
Harmonisez votre offre pour doper votre zone de chalandise
Segmenter la zone d’une boulangerie, c’est penser rythme de vie, promesse produit et data minute. Le pain bio attire les convaincus prêts à franchir le périph ; le snacking parle au voisin pressé à l’angle de la rue ; le click-&-collect, lui, suit l’agenda connecté du client, même à cinq kilomètres. Branchez vos fourneaux sur les flux mobiles, synchronisez vos messages aux heures de pointe, et vous ferez lever vos ventes comme une pâte de compétition.
Chez Mygeomarket, nous considérons que la zone de chalandise d’un commerce de proximité n’est plus un simple cercle. Notre plateforme géomarketing croise plus de 100 variables socio-démographiques et de mobilité, calcule le chiffre d’affaires prévisionnel grâce à un moteur d’intelligence artificielle et génère, en quelques clics, des rapports d’État Local de Marché prêts à partager. Résultat nos clients boulangers disposent d’un diagnostic ultra-réactif pour sécuriser chaque implantation, optimiser leur maillage et parler chiffres concrets avec leurs partenaires financiers.
Article mis à jour le 27/05/2025