(Étude Proxi) Pourquoi vos clients passent moins souvent chez vous que prévu… et comment y gagner plus ?

Vous pensiez que vos riverains poussaient la porte de votre commerce tous les matins ? Mauvaise nouvelle : ils ne viennent « que » 1,6 fois par semaine en moyenne. C’est l’un des enseignements clés de notre grande enquête 2025 sur la proximité alimentaire. Or les réseaux de proximité continuent de caler leurs objectifs (trafic, cartographie et […]
Antoine Bertheas
Vous pensiez que vos riverains poussaient la porte de votre commerce tous les matins ? Mauvaise nouvelle : ils ne viennent « que » 1,6 fois par semaine en moyenne.

Vous pensiez que vos riverains poussaient la porte de votre commerce tous les matins ? Mauvaise nouvelle : ils ne viennent « que » 1,6 fois par semaine en moyenne. C’est l’un des enseignements clés de notre grande enquête 2025 sur la proximité alimentaire. Or les réseaux de proximité continuent de caler leurs objectifs (trafic, cartographie et staffing) sur le dogme de la « visite quasi quotidienne ». Résultat : des plans d’implantation surdimensionnés, des horaires mal optimisés, des linéaires sous-exploités… et un manque à gagner bien réel. Dans cet article, on casse le mythe, on passe vos KPI au shaker, et on vous explique comment utiliser nos datas géomarketing pour aligner vos horaires, vos stocks et vos promotions sur le vrai rythme de vos clients.

La majorité des clients de magasins de proximité alimentaire ne viennent que 1,6 fois par semaine en moyenne.

La visite quotidienne : analyse d’un mythe

Pendant des années, les enseignes de proximité se sont bercées de l’idée que « qui dit petit magasin dit passage quotidien ». Or cette représentation est une chimère. Le client-type fait rarement de la supérette son garde-manger 24/24, il l’utilise surtout comme un relais d’appoint.

Comprendre ce rythme réel est déterminant, car il conditionne la largeur d’assortiment, la planification des équipes et la pertinence des animations commerciales.

C’est sur cette base (et non sur un trafic fantasmé) que doivent se construire vos prévisions de chiffre d’affaires et vos décisions d’expansion.

  • Un pic hebdo contenu : 39 % des clients ne viennent qu’une fois par semaine, et seuls 8 % franchissent la porte « presque tous les jours ».
  • Des flux hyper locaux : 92 % des visites partent du domicile ; les flux partant du lieu de travail ne pèsent que 28 %.
  • Un temps d’accès moyen de 8 minutes (toutes proximités confondues) :Les formats Proxi descendent même à 6 min dans les zones hyper-denses, tandis que pour le hard-discount les clients sont prêts à faire 9 minde trajet…soit 50 % de temps en plus.
  • Un panier compressé : 23 € de ticket moyen Proxi contre 52 € en hyper.
44 % des clients de magasins de proximité alimentaire se situent entre 5 et 10 minutes de temps d’accès.

Autrement dit, la proximité répond surtout à un besoin complémentaire, on vient chercher du frais manquant ou un ingrédient oublié pour le repas du soir, puis on ressort en moins de dix minutes.

« Comprendre le tempo réel revient à recalibrer votre zone de chalandise : oubliez le simple rayon de 300 m, c’est la carte des déplacements effectifs (8 min max) qui délimite votre véritable territoire d’influence. »

Pourquoi le mythe résiste encore ?

D’abord à cause d’un biais parking : à 18 h, le stationnement est plein de voitures, et il est facile de traduire « plein de voitures » par « plein de paniers ».

Deuxième piège : le KPI historique « nombre de tickets/jour ». Sur un point de vente qui tourne à 200 tickets quotidiens, on croit au trafic élevé. En réalité, il s’agit juste la même base de 800 foyers qui revient toutes les quatre ou cinq jours.

Enfin, la tradition des hypers (où le samedi domine) a déteint sur la proxi, alors que le pic réel se niche… le soir en semaine avec 18 % des passages après 18 h.

« Mesurer un ticket sans la mission qui l’a généré, c’est peser un chariot vide et croire qu’il est plein. »

La majorité des clients de magasins de proximité alimentaire viennent en semaine.

7 KPI nouvelle génération pour piloter la proxi

Trop souvent, les points de vente optimisent à l’aveugle : ils alignent promos et têtes de gondole sans savoir quelles missions d’achat dominent réellement.

Notre étude met en lumière la nécessité de passer d’un KPI de volume (nombre de tickets) à des indicateurs comportementaux. Ces métriques ne mesurent pas seulement l’entrée en magasin, elles qualifient la raison du passage, le moment et la valeur potentielle.

En les adoptant, vous passerez d’un cercle théorique à une zone de chalandise dynamique, mise à jour au rythme des missions d’achat et des pics horaires, et ferez enfin correspondre vos investissements au profit réel de chaque trajet client.

  1. Taux de mission « appoint » = paniers < 10 € / paniers totaux. Au-delà de 30 %, votre corner dépannage fait le job.
  2. Part « panier mixte » = tickets contenant à la fois frais + sec. Indique la capacité du concept à faire découvrir l’offre.
  3. Conversion snacking 12 h-14 h : tickets émis / visiteurs physiques observés par caméra ou footfall.
  4. Ticket moyen « after-work » 17 h-20 h : là où l’on achète vin & dépannage.
  5. Ratio exposition / entrée : passants en façade vs entrées. Si < 25 %, revoyez vitrine et prix d’appel.
  6. Distance médiane client : ciblez un objectif de 6-7 min, au-delà, la concurrence prix lamine votre marge.
  7. Re-visite omnicanale : clients identifiés en magasin ET via coupon mobile (source : Budgetbox 2024).

« Un KPI mal choisi est un coût caché : il oriente vos équipes vers les mauvais combats. »

Du chiffre à l’action : 3 étapes pour reparamétrer votre zone

Un KPI n’a de sens que relié à un plan d’action. Pour transformer des chiffres bruts en décisions rentables, vous devez d’abord situer les comportements dans l’espace puis activer les bons leviers marketing.

Le triptyque ci-dessous peut servir de méthode express (cartographie, ciblage temporel, et bouclage décisionnel) pour passer d’un regard statique sur la zone de chalandise à un pilotage dynamique, ajusté en continu.

  1. Cartographiez le footfall vs la caisse : Croisez la télémétrie mobile (anonymisée) ou les données de fidélité et vos tickets ; localisez les micro-quartiers où 59 % des passages sont liés au « besoin de compléter »
  2. Scénarisez les moments clés : Matin fraîcheur, midi snacking, soir dépannage. Affichez le pain chaud à 7 h 30, poussez la salade-club en push app à 12 h 05, et balancez le prix choc spaghetti à 18 h sur Waze Ads ou par SMS.
  3. Bouclez avec l’analyse géomarketing : Évaluez le potentiel CA zone par zone, simulez l’impact d’une promo Conseil + prix et suggérez les créneaux rentables.

Le prix, talon d’Achille… ou booster ?

Pas de surprise : 73 % des non-clients déclarent qu’ils basculeraient vers la proxi si les tarifs s’alignaient sur les grandes surfaces. Le test « Petit E.Leclerc » affiche 92 % d’intentions positives, la puissance d’une image-prix agressive appliquée à un format mini.

Concrètement, travailler l’écart prix perçu sur 30 produits d’appel suffit souvent à lever le frein.

Bonus : coupler l’ajustement tarifaire à un pack fidélité « everyday low promo » digitalisé (tickets dématérialisés, cashback mobile, offre SMS) pour capter la clientèle inflationniste.

Au-delà du périmètre, attirez plus loin, mais pas n’importe comment

Déborder de votre halo naturel est tentant pour gagner des parts de marché supplémentaires, mais chaque kilomètre supplémentaire risque aussi d’éroder la marge si le mix produit ou l’image-prix ne suivent pas…

L’étude rappelle qu’au-delà de huit minutes de trajet, la plupart des clients comparent activement les prix en ligne ou basculent vers le hard-discount. Autrement dit, élargir oui, mais avec méthode : il s’agit d’arbitrer entre potentiel incrémental et coût marketing/logistique supplémentaire.

Pour élargir sans diluer, visez trois paliers :

  • < 5 min : cœur de base, segmentation micro-quartier, affichage trottoir.
  • 5-10 min : zone d’influence, push mobile + Waze, ciblage « habitue-toi au soir ».
  • 10-15 min : clientèle prix-sensibles (hard-discount) ou fans enseigne forte ; misez sur du drive-to-store couplé à du click-&-collect.

Au-delà, seuls les noms à forte notoriété prix (Lidl 20 %, E.Leclerc 17 %) conservent une traction.

« Le vrai luxe de la proximité n’est pas la surface, mais les huit minutes gagnées sur un trajet voiture. »

Comment nos datas géomarketing peuvent vous aider à switcher

Aligner l’offre magasin sur le (vrai) rythme du client suppose une lecture minute-par-minute de votre zone de chalandise (flux piéton/motorisé, profils socio-démo, potentiel de chiffre d’affaires…). Mygeomarket concentre ces briques dans une interface SaaS avec plus de 100 variables géomarketing, un moteur IA de CA prévisionnel et des modules optionnels Trafic et Fidélité pour suivre le comportement réel des consommateurs.

En clair, voici comment nous vous aidons à passer de la data à l’action terrain :

Calibrer la zone de chalandise dynamique

  • Tracez votre isochrone « 8 minutes réelles » et laissez Mygeomarket superposer le trafic Singlespot (passants + véhicules) pour visualiser les zones de passage stratégiques autour du point de vente
  • Importez vos tickets ou données fidélité, Mygeomarket reconstruit l’adresse d’origine et ajuste la zone primaire jusqu’à couvrir 70-80 % des clients pour y concentrer vos actions push.

Cibler les promotions drive-to-store

  • Sélectionnez le segment géographique « clients à < 6 min non vus depuis 7 jours » et déclenchez un push personnalisé sur un lot prix-image via une solution de type Fidelis (Parabellum Agence Retail).
  • Générez en un clic une carte des quartiers à proximité pour un flyering hyper-local de votre presta de street marketing. Le logiciel évite les foyers au-delà de 10 min où la promo rognerait la marge.
  • Identifiez dans mygeomarket les sources de flux piétons à proximité du magasin (arret de trabsport, axes principaux). Utiliser le street marketing pour rediriger ces flux piétons vers le magasin.

Mesurer et itérer

  • Les rapports de campagne SMS/flyer doivent afficher l’impact CA/famille de produits et la cannibalisation éventuelle sur les points de vente voisins.
  • Une API complémentaire peut alimenter vos outils BI pour un bouclage hebdomadaire des KPI (mission d’appoint, conversion snacking, etc.).
  • Tous les trimestres, vous voyez l’évolution de la pénétration clientèle et décidez par exemple si un service complémentaire s’impose (locker, click-and-collect…).

Repensez la proximité comme un tempo, pas comme un comptoir

Derrière chaque ticket proxi, c’est un parcours ultra-ciblé qui se dessine, loin du romantisme de la visite quotidienne. Un client passe une fois et demie par semaine, se déplace huit minutes, remplit un panier de 23 € et cherche d’abord à compléter ses placards.

Ouvrez vos KPI à la granularité mission / moment, réglez l’écart prix sur les produits aimants, et servez-vous de la data géomarketing premium de Mygeomarket pour sourcer chaque micro-zone.

Alignez horaires, stocks et prix sur le véritable tempo client. Votre chiffre d’affaires progressera à la bonne cadence, sans variations inexplicables.

Et si vous avez besoin d’être accompagnés sur le sujet, nos experts sont là pour vous aider.

Antoine Bertheas

Antoine Bertheas

VP Mygeomarket - Expert retail location & shopping experience Me contacter